vos ecrits

je vais copier un topic du forum docti schizo qui m'a bien plus et vous demander de recopier ou retranscrire directement vos pensées, ou les textes que vous avez pu ecrire, si vous ecrivez parfois ou avez ecrit..dans des periodes sombres de votre vie ou au contraire des periodes joyeuses, mettant ainsi à nu vos sentiments et ressentiments.


je pensais en ecrivant que jamais je en permettrais à qui que ce soit de lire mes ecrits (aussi nuls soient ils) mais finalement ça peut faire du bien de se lacher car c'est de cette manière que l'on peut mieux se faire comprendre et puis faut dire que ça soulage et nous permet à nous meme de comprendre ce qu'il se passe dans notre tête
et surtout je trouve ça si interessant car comment mieux connaitre et aider une personne autrement qu'en ayant eu acces à quelques uns de ses ecrits perso?

bon, si c'est trop personnel pour vous, je comprendrai parfaitement! le but n'est pas d'entrer dans vos cerveaux mais de mieux vous connaitre

bisous à tous
euh je ne savais pas ou poster ce topic alors je l'ai mis ici

bon, ça plait pas trop, ce topic, à ce que je vois..

alors je vais remettre ici un texte qui figure dans mon fil

Chère Yvette,

je ne vous ai jamais appelée Yvette. Pour moi, lorsque je m'adressais à vous, vous étiez Mme C.
Chère Yvette, c'est grâce à vous que j'ai pu sortir de ma coquille, que j'ai pu devenir une jeune fille avant d'être une jeune femme. Vous m'avez sélectionnée, avec d'autres adolescents, pour faire partie de cet atelier théâtre que vous animiez au collège. Les vendredi soirs étaient un moment de plaisir et de détente, une échappatoire, un souffle qui terminait la semaine et me permettait d'envisager la suivante. Je ne garde de mon année de troisième que ces deux souvenirs : l'isolement en classe et le plaisir de jouer et d'enfin m'exprimer, d'une manière nouvelle.
Ma participation à cet atelier surprit mes professeurs d'ailleurs : moi, la jeune fille renfermée, qui ne souriait pas, ne riait pas, ne communiquait pas avec le reste de la classe, dont les seuls amis véritables étaient deux garçons de la quatrième technologique, dont vous étiez le professeur principal. C., mon copain de berceau, mon quasi-frère, et V. mon premier amour, perdu de vue aujourd'hui parce qu'il ne me parle plus.
Chère Yvette, combien de fois avons nous pu entendre retentir votre rire en cascade alors que nous mimions la machine, comme vous nous le demandiez ! Ce rire chaud, fort, franc,rauque aussi, qui occupait l'espace sonore à lui seul et nous faisait rire à notre tour. Il s'accompagnait de votre immense sourire et du plissement de vos yeux... étaient-ils verts ? je crois... Je le revois, ce sourire qui se dessina chaque fois que je vous rendis visite, une fois le collège terminé pour moi, l'enseignement achevé pour vous. Je me souviens de ces moments où nous discutions de mon avenir, de vos nombreux voyages, de vos enfants. Votre mari était souvent là, et vous le taquiniez ou le repreniez "C., mon p'tit père, tu ne vas pas encore prendre du gateau quand même..." Et votre rire et son sourire, cet amour débordant entre vous deux qui vous étiez rencontrés à 19 ans.
La dernière fois que je vous vis, vous me dites que le cancer avait atteint votre foie et votre pancréas, toujours avec ce sourire qui savait trop bien cacher les douleurs. Vous vous êtes empressée d'ajouter que ce n'était rien de grave. Je ne vous avais pas dit, quelques mois avant, la véritable cause du décès de ma grand-mère, que vous aviez connue (oui, vous aviez eu mes oncles comme élèves, et vous les aimiez beaucoup ; nous parlions souvent d'eux quand je venais vous voir). Je vous avais caché, par tact, qu'elle était décédée d'un cancer foudroyant qui avait rapidement touché le pancréas et le foie. Je savais bien ce que cela signifiait. Je n'ai rien dit. Vos petits-enfants étaient là : nous avons conversé comme à notre habitude toutes les deux. Je vous ai décrit la préparation du Capes ; j'ai dû vous dire que je souhaitais passer l'agrégation dans la foulée et commencer une licence d'art dramatique, pour faire à mon tour ce que vous aviez fait pour nous. Aujourd'hui j'ai perdu le gout de tout, sauf du théâtre. J'aime jouer, mais je ne pratique plus. J'espère y revenir bientôt.
Ce devait être en novembre. Je vous ai sans doute envoyé mes voeux en janvier, mais je ne crois pas que vous ayez pu y répondre. Et puis, le soir du 8 février, ma mère m'a appelée et m'a annoncé votre décès. Le lendemain, j'assistai à votre enterrement. L'église de Chevreuse était pleine : tant de gens étaient venus pour vous. Des amis, des proches, d'anciens élèves, des collègues, et d'autres personnes dont j'ignore l'identité. Vous n'êtes pas partie seule, mais vous nous manquez toujours. Enormément. En cette quatrième année sans vous, votre rire et votre gentillesse, votre enthousiasme et votre dynamisme sont autant de traits dont je garde le précieux souvenir et qui me manquent.

..en fait je l'avais lu dans ton topic, et je dois dire que ça m'avait fait monter les larmes aux yeux à moi aussi, c'est très touchant
merci pour ce texte

dark_light a écrit:

bon, ça plait pas trop, ce topic, à ce que je vois..

si ton idée est tres bonne mais pour l'instant j'en suis incapable d'écrire peut etre que j'rai faireun copier collé de chose que je dis dans mon post sur docti schizo ou dans mes mp car la je disais plus de chose

d'accord, nes, pour moi c'est pareil, c'est pour ça que je n'ai pas encore posté..

Citation :

en fait je l'avais lu dans ton topic, et je dois dire que ça m'avait fait monter les larmes aux yeux à moi aussi, c'est très touchant
merci pour ce texte

le but n'est pas de faire pleurer les participants du forum. c'est un texte qui me tenait vraiment à coeur et que je n'avais jamais réussi à écrire. je suis heureuse d'y être parvenue.

je vous en mets un 2e, en provenance directe de mon blog (oui, je recycle) :

jeudi 11 janvier 2007.
Un début d'année pénible. Je suis malade depuis deux mois, et arrêtée depuis un mois et demi. Mon généraliste m'aurait bien remise au travail, jusqu'à ce que je lui oppose que le simple fait de voir des élèves, pas même les miens, provoquait chez moi des montées d'angoisse.
En public, mon isolement se maintient. Je ne parviens pas à prendre part aux conversations, je ne réussis pas toujours à avoir l'air présente. Bientôt deux mois que je résiste à ces inerties, tant bien que mal, mais qu'elles sont souvent plus fortes que moi, jusqu'à ne me laisser que les larmes. Je n'ai qu'un passé, je ne me trouve plus d'avenir, et le présent n'est guère réjouissant.
Il ne me reste qu'à exister, qu'à résister aux êtres et aux choses, à tout ce qui, d'une manière ou d'une autre, s'oppose à moi. Je me promène, coquille vide, la dépression dans la tête et l'humour en bandoulière. Je traîne ma fatigue et mon dégoût comme s'ils étaient devenus parties intégrantes de ma vie, portefeuille ou lunettes. Surtout lunettes. Ma dépression est ma nouvelle myopie : je ne peux voir que ce qui est proche de moi ; même cela demeure flou et manque de lumière. Je ne discerne pas les perspectives, je ne peux pas évaluer les distances. Je ne sais plus estimer la valeur de ce que je vis : ce "dé-" contient nombre de privations.
J'ai perdu le goût de tant de choses. Je recommence à lire, doucement, mais il n'y a guère que cette activité qui revient. Sortir est chaque fois une épreuve, une longue préparation psychologique qui m'épuise. Prendre des décisions exige un effort intellectuel et vital sans pareil : il si difficile de ne pas se laisser porter par les évènements. Le temps s'écoule, le monde n'a pas cessé de tourner, mais je garde cette sensation d'avoir progressivement ralenti, jusqu'à m'arrêter, incapable d'avancer encore... ou de reculer...
Je stagne. Entre soulagements passagers et rechutes. Le ciel n'est jamais dégagé bien longtemps. Il est rare que le répit dure plus de 24 heures. Il suffit d'un instant, d'un phénomène pas encore compris, pour que l'humeur bascule et que le monde retrouve sa teinte sombre. Il n'émerge alors que la lassitude, l'ennui, et l'attente infinie d'un mieux.

..quelle pourriture, cette depression..

par contre j'ai envie de te dire..tu ecris si bien, decris si bien tes sensations, ta souffrance.
(on sent bien que tu as fait une fac de lettre )

je te souhaite plein de courage

(j'irais bien sur ton blog, si tu es d'accord, peux tu me donner son adresse?)

dark_light a écrit:

.

(j'irais bien sur ton blog, si tu es d'accord, peux tu me donner son adresse?)

euh c'est bon, j'avais pas vu les "www..." sous les posts

Moi, idem, tout est dans mon blog
Ya les archives pour ceux ki ont le temps...mais vraimt ki ont le temps! loooool

Bisouxxx

mais c'est que vous faites tous des blogs, à ce que je vois! c'est bien, c'est etonnant, comment vous faites pour les faire aussi beaux! lol suis nulle en informatique..je les ai jsute survolés, je m'y interesserai dans la journée!
bisous!

pour personnaliser un peu ton blog, sur canalblog, tu peux aller voir le blog de Zaza (non, il ne s'agit pas de notre Zaza à nous) : http://cepamoi.canalblog.com. J'y ai trouvé de nombreux conseils pour faire le mien. En ce qui concerne l'insertion de musique sur ton blog, il suffit d'aller sur radioblog.

ça y est, je me suis créé un compte pour un blog, c'est du rapide, je ne sais pas si je vais le faire ou non car je ne suis pas très créative en ce moment, mais on verra bien..

bisous

Je trouve que ce post est une très bonne idée.
Guns tu écris très bien et c'est vraiment touchant ce que tu écris, tu décris tellement bien ce que l'on ressent.
Bisous

je me lance aussi, bon je prévient certains l'auront peut-être déjà lut je l'avais mis sur un de mes posts sur docti.

Un homme, une femme,
simple vie, simple bonheur,
Rêves communs en commun,
Vie tranquille sans fioritures,
Sentiments et sexe se mêlent
Et s'entremêlent.
Et puis la nouvelle tombe,
Plus que 9 mois à 2, après ils seront 3.
Mais la situation n'est pas idéale,
L'homme n'en veut pas, trop jeune?
Et puis l'argent manque,
Tout est régit par l'argent,
La vie, l'amour, la mort.
Alors on choisit la voie de la sagesse,
On va crever ce ballon qui gonfle,
Geste simple, facile et banal.
Mais on ne tue pas impunément,
On paye toujours,
Ils vont donc payer,
Fini le bonheur tranquille,
Les crises se succèdent,
Les larmes aussi,
L'homme fuit,
La femme reste avec son trou béant
Dans son coeur et dans son ventre.
Histoire banale d'une mort banale

arkana, je voulais te remercier pour ce texte,

Citation :

Tout est régit par l'argent,
La vie, l'amour, la mort.

c'est bien vrai....

C'est un texte poignant Arkana. et très beau. mais ne te laisse pas ronger par le regret ni par la culpabilité. Comme le chantent les Red hot : "It's better to regret something you did, than something you didn't do". Tu as pensé agir pour le mieux, tu n'as aucun reproche à te faire.

Merci pour vos réactions, c'est gentil.
Mais ne vous inquiété pas c'est un texte que j'ai écrit il y auras bientôt un an.
Heu juste une précision guns (mais surtout ne le prends pas mel ma belle c'est juste pour te le dire) ce n'était pas vraiment mon choix.

Gros bisous à tous

Je crois que malheureusement c'est jamais vraiment notre choix...C'est assez complexe comme situation...Aucune femme ne choisit ça.
C'est sur qu'aux médias ils ne lexpliquent pas comme ça...
Faut tourner la page, ce qui est fait est fait.

Oui, texte très poignant Arkana.

Arka, je suis bien consciente qu'il y a toujours un grand nombre de facteurs qui t'imposent plus ou moins de faire ce choix. Courage.

Merci beaucoup les filles, ça me fait vraiment du bien de vous lire.
Et je tenait à m'excuser d'avance parce que je risque de beaucoup en parler dans les semaines qui viennent, mais j'essaierais de n'en parler que dans mon post pour ne pas pollué les autres posts.
Gros bisous à vous tous

coucou arkana, tu sais, tu ne pollues pas les autres topics, le plus important est que tu essayes de te libérer de tes demons interieurs!

parles en autant que tu veux, ça ne me pose aucun pb. bisou

Merci les filles