vos ecrits

vous etes vraiment adorables


byzous

certains auront peut-être déjà lu ce texte sur mon blog. je le mets ici en espérant qu'il en amusera quelques uns parmi vous. Je précise que je n'ai rien contre les jeunes, mais ceux là étaient particulièrement gratinés...

Citation :

Notre étude porte sur un groupe de jeunes gens, âgés de 16 à 17 ans selon nos estimations, originaires de la ville de Toulouse. L'essentiel de notre travail se concentre sur la période du 12 au 15 août, le phénomène s'étant remarquablement manifesté au cours de cette fin de semaine. Le lieu de notre observation se situe à V***, dans l'Hérault (34), plus précisément au sein du camping « Les H****», emplacement 70.

Le groupe se compose de dix très jeunes hommes. Les observatrices à l'origine de cette étude ont pu constater le développement physiologique incomplet de certains membres de la troupe, dans le strict respect de la décence bien entendu : acné juvénile (critère aisément observable, mais parfois peu pertinent) ; petitesse de quelques sujets, qui laisse supposer (espérer ?) que leur croissance n'est pas achevée ; voix de fausset de quelques uns. Sur ce dernier point, les observatrices (dont l'une est pourtant soprane) auraient pu leur faire une concurrence déloyale en matière de gravité vocale. Ces constats sommaires nous conduisent donc à émettre l'hypothèse qu'il s'agit de personnes à peine sorties de l'adolescence. Leur comportement en camping, c'est-à-dire en communauté, semble confirmer cette jeunesse physique autant qu'intellectuelle.

Le jeune qui campe semble répondre à un « habitus » qui le rend caricatural, sans qu'il s'en aperçoive cependant. Nous ne parlons pourtant pas de ce jeune stigmatisé et stéréotypé par les medias et autres vecteurs d'informations. Nos sujets ne sont pas issus de l'une de ces « banlieues » constituées de « barres » et de tours HLM dont les problèmes structurels sont criants. Nos jeunes messieurs sont des « jeunes » bon teint, volontiers « hype ». Afin de les décrire de la manière la plus juste et la plus fine possible, nous nous intéresserons d'abord à leur apparence physique et vestimentaire, puis nous tenterons de cerner leurs préoccupations intellectuelles, sentimentales et psychologiques.

Le jeune campeur se veut sportif, fin et musclé. Il se promène fréquemment en caleçon ou bermuda à fleurs, y compris lorsque souffle une violente tramontane, afin de mieux faire admirer sa musculature plus ou moins remarquable à la gent féminine de moins de 20 ans environnante. Il joue à demi-nu au football ou à la pétanque de façon à se mettre en valeur comme il se doit. Il porte les cheveux courts ou mi-longs et veille à ce que leur propreté soit irréprochable : « Qui a le gel douche ? Qui me passe du shampoing ? » sont deux des interrogations vitales que nous pouvons entendre depuis notre emplacement.

Par temps de pluie, les attitudes varient. Quelques uns revêtent jeans et pull, à l'instar de l'ensemble des résidents du camping. D'autres, peut-être moins frileux, se contentent de passer un T.Shirt moulant et troquent les tongs contre des chaussures de sport. Nous touchons ici à la question vestimentaire, ô combien fondamentale dans le quotidien du jeune en vacances. Comme nous l'avons signalé, sa tenue de jour est, la plupart du temps, le caleçon de bain (noir ou coloré) ou le bermuda imprimé. Un bermuda jaune arborant le motif des tournesols a particulièrement retenu notre attention. Les observatrices ont supposé, avec ou sans raison, qu'il s'agissait là de l'accessoire essentiel du campeur-baigneur « hype », au même titre que le short hawaïen.

Lorsqu'il sort le soir, ce qu'il fait tous les soirs, le jeune procède à des essayages. Ceux-ci interviennent parfois sur le bermuda aux tournesols, ce qui ajoute une dimension pittoresque à la scène rebattue de la préparation au bal de camping. La préférence de notre sujet va le plus souvent au jean, blanc ou bleu, ajusté ou « baggy », et au T.Shirt moulant imprimé très visiblement « Diesel », « Levis » ou exhibant tout autre logo de marque (« Van Dutch » par exemple). Ce dernier peut être sans complexe argenté (on pourra parler d'un « sapin de Noël ») ou doré (« guirlande de Noël »), ce qui est plus aisément repérable en boîte de nuit.


Les campeurs de l'emplacement 70 semblent avoir pour préoccupation majeure d'être vus et entendus. Le motif en est primaire, si ce n'est primal : nous l'exposerons plus loin. Pétanque et football sont les moyens nécessaires à la mise en scène des sujets observés. Ces deux activités, révélatrices d'un certain instinct grégaire quand elles sont pratiquées, permettent aux dix individus d'occuper l'espace et le champ de vision d'une manière naturelle et fortement remarquable. D'autant plus remarquable lorsqu'elle s'accompagne de cris, d'injonctions telles que : « La passe ! La passe ! » et d'interrogations diverses : « Il a le point ou pas ? » ; « Qui lance le cochonnet ? ». Quand, au cours d'une partie de « football », la balle atterrit par mégarde sous votre réchaud à gaz allumé suite à une réception manquée, le jeune en caleçon à fleurs vient le récupérer en marmonnant « excusez-nous »... vous vous prenez alors, dans un éclair de sadisme dissimulé, à regretter que le ballon ne se soit pas arrêté SUR votre réchaud allumé. Particulièrement lorsque, quelques minutes auparavant, vous avez supposé que le son « BUMP » provenait du choc malencontreux de la balle contre la carrosserie de votre voiture.


Pour être mieux entendu, le jeune écoute de la musique, « techno » ou « disco » si possible, fort de préférence. Car le jeune est altruiste : il met un point d'honneur à ce que ses voisins de camping, dénués de lecteur CD en apparence, profitent de sa générosité mélomane. Les basses étant un élément essentiel de la musique « techno », il fait en sorte que les autres campeurs puissent en apprécier pleinement la qualité et la variété. Estimant en outre que les distractions et conversations lui manquent, il s'efforce de parler haut et fort afin d'être bien entendu, écouté et compris.


Le jeune manque cruellement de compréhension. Ceci engendre chez lui un désarroi sans pareil qui le mène à exprimer vivement, hautement, fortement, nuitamment sa détresse insondable. Nous avons écouté ce jeune, de jour (techno) et de nuit (conversations et beuveries). De jour, il tient avec ses compagnons des comptes d'apothicaire pour savoir avec exactitude le montant des dépenses engagées pour sa propre survie : qui a payé le whisky ? Qui s'est chargé de la vodka ? Et le malibu ? Combien reste-t-il de bières ? « Pu****, les gars, vous avez bu tout le muscat ! ». Il se plaint, et l'on sent tout le désespoir humain dans ce cri monté des profondeurs de son être, entre l'estomac et le foie. Il se plaint de n'avoir pu goûter le muscat que ses compagnons, horde assoiffée et tout autant en détresse, ont bu sans lui. Le jeune a besoin de l'alcool, comme la merguez du barbecue, comme le jean mouillé du fil à linge. Sans cette manne providentielle, il ne peut donner voix à ce manque fondamental et cruel qui excite et énerve tout à la fois son for intérieur, tel le torero posant les banderilles sur la victime sacrificielle.


Fulminant ou plaintif, au cœur de la nuit et de l'ivresse, il laisse libre cours au flot de privations et de frustrations qui le submerge. Enfin, il reconnaît ce qui l'obsède et le consume. Lamartine écrivit dans ses Méditations poétiques : « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. » Dans la tiédeur d'une nuit d'été, le jeune se confesse : « Je crois que ça se voit trop qu'on veut serrer [sic] les gars, c'est pour ça que ça marche pas. » Sous les mots changés par un siècle, la même détresse... Sous la tente, les cadavres de bouteilles...

A ce jour, nos Abélard ont rencontré quatre jeunes filles qu'ils espèrent sans doute initier, telles Héloïse, à la « philosophie ». Celle-là même que l'une d'elles, en quittant ses trois camarades demeurées sur l'emplacement 70, résuma ainsi sur un ton de boutade : « Allez ! Bonne baise [sic]! ».

Les cris surgis cette nuit des quatre tente qui occupent cet emplacement ne laissent aucun doute quant à la réalisation des projets des sujets observés : « Tu crois que les tentes ont pris l'eau ? », « P*****, mes pompes sont trempées ! ». Il semble que les quatre Héloïse sont pour le moment avides d'une autre philosophie, moins audacieuse et plus terre-à-terre : « Eeeh ! Tu me prêtEEE ton après-shampoinGGG ? ».

Hé bien sur Arkana, vient en parler quand tu en ressens le besoin

coucou, je me suis dit que j'allais poster ici un texte que je viens d'ecrire et qui est d'illeurs partit sans que je le veuille sur mon blog..fausse manip.
rien de poetique là dedans, même pas bien ecrit, houlala, je fais des complexes, moi..mais bon, le but etat juste defaire ressortir mon etat d'ame.


mon humeur est si changeante, cela me deroute.

Un jour j'ai des envies, l'autre je n'en ai plus, ou du moins plus d'envies positives.
Un jour j'ai envie de vivre, et l'autre de mourir.
Enfin, mon humeur peut changer au cours d'une seule journée. Quand le soir arrive, mes idées s'assombrissent.
Le matin, j'ai juste envie de mon café et de ma clope, je ne me pose pas de questions..j'aimerais pouvoir vivre que quelques heures par jour et passer le reste du temps à dormir.
En ce moment même, mes pensées tournent dans ma tête..elles ne sont pas très gaies. Mais je sais que bientôt elles seront même devenues morbides..oui cette envie de recommencer à me mutiler me reprend, je lutte depuis quelques temps contre ce besoin, car c'est bel et bien un besoin, dans la mesure où sans cet acte, je crains bien de perdre la raison, de faire des betises. J'y recours dés lors que la haine qui est en moi est trop importante, dés lors que je me sens dans l'incapacité de la retenir. Je préfère retourner cette haine contre moi plutot que contre mes proches. Pourtant je n'ai rien à leur reprocher, ils sont là, peut être un peu trop, justement, etouffants, je n'ai plus d'air.

Et puis cette hypersensibilité..
Je passe mon temps à avoir envie de pleurer pour un rien. Pour un evenement gai comme pour un evenement triste..un peu d'emotion et les larmes me montent aux yeux. Heureusement, j'arrive encore à les contenir.
"Heureusement", car j'ai si peur d'eclater en sanglots face à mes proches, non seulement parce que je ne veux pas leur faire de la peine, mais surtout parce que j'ai si peur de laisser percevoir ma sensibilité comme mes sentiments.